Des fruits et légumes à 20 ans : les bénéfices se mesurent encore 20 ans plus tard

Au lendemain de l'annonce par l'OMS du pouvoir cancérogène des charcuteries et possiblement de la viande rouge, à condition bien sûr d'en abuser, voilà une nouvelle étude qui devrait nous inciter à avoir une alimentation saine, c'est-à-dire riche en fruits et légumes. Et cela sans tarder puisque des bonnes habitudes à 20 ou 30 ans vont avoir des conséquences encore 20 ans plus tard, mesurables par le score calcique coronaire.

Les auteurs de l'étude publiée dans la revue Circulation, ont suivi durant 20 ans, de 1985-86 à 2006, une cohorte de plus de 2506 participants de l'étude CARDIA (Coronary Artery Risk Development in Young Adults), de 25.3 ans en moyenne au moment de l'inclusion. Les habitudes alimentaires de ces jeunes ont été analysées en détail, notamment en termes de rations quotidiennes de fruits et de légumes ; le nombre de rations pour les femmes se situant dans le tiers des plus grandes consommatrices était de 8,9 versus 3,3 dans le tiers des plus faibles consommatrices. Chez les hommes, ces nombres étaient respectivement de 7,2 et 2,6.

Au terme de la période de suivi, la recherche de calcifications coronariennes, même mineures, dont on sait qu'elles sont un excellent marqueur du risque coronarien, donnait des résultats fort différents selon les habitudes alimentaires. Ainsi, pour l'ensemble de la population suivie, la prévalence de ces calcifications en fonction des habitudes alimentaires au moment de l'inclusion était significativement plus faible dans le groupe des forts consommateurs de fruits et légumes versus les faibles consommateurs,

Pour les femmes, les bénéfices d'une alimentation riche en fruits et légumes sont encore plus prononcés.

Comme le soulignent les auteurs dans leur conclusion, ces résultats doivent nous inciter à adopter une alimentation riche en fruits et légumes dès notre plus jeune âge, sans attendre un âge plus avancé qui rime plus généralement avec bonnes résolutions face à un ensemble de risques se faisant plus menaçant.

 

 

 

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