Une alimentation saine réduit le risque de dépression
Fort impact du régime méditerranéen sur le risque de dépression.
La dépression constitue un problème de santé publique majeur car elle affecterait 300 millions de personnes dans le monde, soit une prévalence de 7% des femmes et 4% des hommes. En outre, elle constitue la maladie cérébrale la plus couteuse en Europe.
Une vaste étude française suggère que cette pathologie pourrait être prévenue par un régime alimentaire équilibré. En effet, selon cette étude, le régime méditerranéen serait associé à une diminution de 33% du risque de dépression.
Pour arriver à cette conclusion, des chercheurs de l'Inserm et de l'Université de Montpellier ont inclus dans leur travail 41 études qui portaient sur l'existence d'un lien entre l'adhésion des personnes aux recommandations alimentaires (évaluée sur divers scores), et le risque d'apparition de troubles dépressifs.
Au total, cette analyse a porté sur 36 556 adultes. Les chercheurs ont alors montré que c'est le régime méditerranéen (alimentation riche en fruits et légumes, poisson et céréales) qui a le plus fort impact en termes de protection : il est en effet associé à une diminution de 33 % d'un risque de dépression.
L'étude montre, en outre, qu'un régime alimentaire riche en acide gras saturés, en sucre, et en produits raffinés est associé à un plus fort risque de dépression. L'inflammation chronique potentiellement induite par ce type d'alimentation pourrait être directement impliquée dans la survenue de la dépression.
Ces données sont à mettre en parallèle avec de précédentes études qui ont également établi un lien entre régime alimentaire et microbiote intestinal. Or il est actuellement acquis que la relation entre intestin et cerveau joue un rôle clef dans les troubles dépressifs.
Ces résultats montrent l'importance des mauvaises habitudes alimentaires dans la survenue de troubles dépressifs et encouragent à généraliser le conseil nutritionnel lors des consultations médicales.