Les statines et la mortalité cardiovasculaire

Les rumeurs sur les statines impactent la mortalité cardiovasculaire

Sune Fallgaard Nielsen et Børge Grønne Nordestgaard.Negative news stories about statins are linked to people discontinuing treatment and an increase in heart attacks and early death.European Heart Journal; doi:10.1093/eurheartj/ehv641
http://www.alphagalileo.org/ViewItem.aspx?ItemId=158912&CultureCode=en

La communauté des cardiologues s'était ému des possibles conséquences que pourraient avoir sur la santé des patients à risque cardiovasculaire certains propos très négatifs concernant les statines. Et effectivement, une étude publiée dans The European Heart Journal confirme le bien-fondé de ces craintes.

Les auteurs cités en référence (hôpital universitaire de Copenhague) ont suivi au sein de la population danoise 674.900 patients âgés de 40 ans et plus, consommant des statines entre janvier 1995 et décembre 2010 et suivis jusqu'à la fin de l'année 2011. Durant cette période, les auteurs ont recensé 1931 "événements" dans les médias (presse quotidienne et magazine, radio, télévision, sites Internet, agences de presse) parlant de statines. Dans la majorité des cas (1090), la citation des statines était neutre en termes d'effet sur la santé ; en revanche, 110 fois les statines étaient évoquées pour leurs effets négatifs (effets secondaires, balance bénéfice/risque négative, etc.) mais 731 fois, c'était pour leurs effets bénéfiques.

Les chercheurs ont travaillé sur le lien qu'il pouvait y avoir entre ces histoires négatives à propos des statines et l'arrêt du traitement ainsi qu'avec des événements de type cardiovasculaire ou métabolique. Ils observent qu'à chaque fois qu'il y a diffusion, à l'échelle de la nation danoise, d'une histoire à tonalité négative à propos des statines, le taux d'arrêt du traitement augmente de 9%, en particulier au sein de la population traitée depuis moins de 6 mois. Et que ces arrêts prématurés d'un traitement par statine augmentent de 26% leur risque de faire un infarctus du myocarde et de 18% leur risque de mourir d'un événement cardiovasculaire.

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