Pessimisme et risque cardiovasculaire

Le pessimisme, authentique facteur de risque cardiovasculaire
Mikko Pänkäläinen et coll. Pessimism and risk of death from coronary heart disease among middle-aged and older Finns: an eleven-year follow-up study. BMC Public Health, doi: http://dx.doi.org/10.1186/s12889-016-3764-8, published online 16 November 2016.
http://bmcpublichealth.biomedcentral.com/articles/10.1186/s12889-016-3764-8

Redouter toujours le pire est un bon moyen de n'être jamais déçu. Mais une telle vision pessimiste de la vie n'est pas bon pour la santé cardiovasculaire comme en témoignent les résultats d'une étude publiée sur le site de la revue BioMed Central.

Il s'agit d'un suivi prospectif de cohorte sur une durée de 11 années. Trois échantillons de population (n = 2815) sont constitués en fonction de l'âge : de 52 à 56 ans, de 62 à 66 ans et de 72 à 76 ans. Le caractère optimiste ou pessimiste de chaque participant est mesuré à l'entrée dans l'étude à l'aide d'un test, le LOT-R (Life Orientation Test). Après le suivi de 11 ans, une analyse des données de santé cardiovasculaire de l'ensemble des participants est réalisée puis croisée avec les données du test LOT-R.

Les résultats montrent que les patients décédés d'une maladie cardiovasculaire au cours du suivi (n = 121) étaient plus pessimistes au moment de l'inclusion que les autres participants, sans qu'apparaisse de différence à ce sujet entre femmes et hommes.

Les participants se situant dans le quartile supérieur des plus pessimistes avaient un risque de mourir d'une maladie cardiovasculaire 2.2 fois plus élevé que les patients se situant dans le quartile inférieur (OR : 2.17, IC 95% = 1.21 – 3.89).

On peut donc désormais ajouter le pessimisme à la liste des principaux facteurs de risque cardiovasculaire que sont le tabagisme, l'hypertension artérielle, le diabète et les dyslipidémies !

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