Régime « paléo » et diabète de type 2
Régime « paléo » et activité physique programmée dans le diabète de type 2, un plus pour le coeur
Benefits of a Paleolithic diet with and without supervised exercise on fat mass, insulin sensitivity, and glycemic control: a randomized controlled trial in individuals with type 2 diabetes.
Otten J, Stomby A, Waling M et al.
Diabetes Metab Res Rev 2017 ; 33: e2828.
Le régime paléolithique basé sur la consommation de viande maigre, de poisson, d'œufs, de légumes, de fruits, de baies et de graines avec exclusion des produits laitiers, des céréales, des sucres raffinés, des matières grasses ajoutées et des produits transformés est le nouveau tracassin à la mode, proposé aux diabétiques de type 2 pour améliorer l'équilibre glycémique et réduire le risque cardio-vasculaire.
Ce régime pour le moins rustique censé être plus efficace que le régime méditerranéen devrait, en bonne logique, voir ses performances encore améliorées par une activité physique programmée.
C'est cette hypothèse qui a été testée dans une étude randomisée menée en simple aveugle chez 33 patients diabétiques de type 2 obèses ou en surpoids traités par metformine ayant un poids stable depuis 6 mois et dont l'activité physique spontanée était modeste.
Tous les patients ont été placés sous un régime paléolithique pendant 12 semaines ; la moitié d'entre eux a reçu des conseils conventionnels d'activité physique (groupe CAP) et l'autre moitié a bénéficié d'un programme d'activité physique (PAP) comportant 3 séances hebdomadaires d'1 heure d'activité d'endurance et d'activité de résistance.
Après 12 semaines la perte de poids était notable (-5,7 kg dans le groupe CAP et -6,7 kg dans le groupe PAP), l'HbA1c était réduite de 1% et la sensibilité à l'insuline était augmentée de 45% dans les 2 groupes.
Le groupe PAP se distinguait par une moindre diminution de la leptinémie (42% vs 62%), par une diminution de la fréquence cardiaque, par une augmentation de la VO2 max et surtout par une moindre perte de la masse maigre (1,2 kg vs 2,6 kg ; p<0,05).
L'adjonction d'une activité physique programmée d'endurance et contre résistance à un régime « paléo » améliore assez peu les paramètres métaboliques dans le diabète de type 2.
En revanche, elle protège mieux contre la perte de masse maigre, accroît la perte de la masse grasse et, surtout, a des effets intéressants sur la santé cardio-vasculaire. Tant qu'à se lancer dans l'aventure du régime paléo autant y associer une activité physique progressive et encadrée.