Diabète de type 2 : quel est le meilleur recours thérapeutique après insuffisance de la metformine ?
Diabète de type 2 : en cas d’insuffisance de la metformine, quel est le meilleur recours thérapeutique ?
Jensen M.H. et al. Risk of major adverse cardiovascular events, severe hypoglycemia, and all-cause mortality for widely used antihyperglycemic dual and triple therapies for type 2 diabetes management: a cohort study of all Danish users. Diabetes Care 2020 ; 43 : 1209-1218.
On dispose de plus en plus de médicaments antidiabétiques et aussi de plus en plus d’études, rendant les décisions cliniques plus complexes. Une équipe danoise a donc tenté d’analyser la sécurité des bithérapies et des trithérapies antidiabétiques largement utilisées dans le diabète de type 2 et cela en termes d’événements cardiovasculaires majeurs, d’hypoglycémies sévères et de mortalité globale en vie réelle.
Pour cela, ils ont analysé des données accumulées pendant 20 ans dans le registre national des patients danois sur ces complications et les ont rapportées à l’utilisation des traitements antidiabétiques combinés.
66 807 sujets diabétiques de type 2 ont été traités par metformine associée à un, voire deux autres médicaments. Les diabétiques sous metformine et sulfonylurées sont ceux qui ont le risque le plus élevé d’événements cardiovasculaires majeurs et de mortalité globale. En revanche, ce sont les sujets sous metformine et insuline basale qui ont le risque le plus élevé d’hypoglycémie sévère. Le risque le plus bas d’événement cardiovasculaire majeur est observé chez les diabétiques sous traitement comportant un agoniste du récepteur du GLP1. Les patients traités par metformine associée à un analogue du récepteur du GLP1 et à de l’insuline basale avaient le risque le plus bas d’événement cardiovasculaire majeur, d’hypoglycémie et de mortalité globale en comparaison des patients traités par metformine et insuline basale, particulièrement pour les hypoglycémies sévères. Le risque le plus bas d’événement cardiovasculaire majeur, de mortalité globale et d’hypoglycémie sévère en général était observé chez les patients traités par metformine, inhibiteur de SGLT2 et agonistes du récepteur du GLP1.
En conclusion cette étude confirme que les sulfonylurées ne doivent pas être utilisés comme traitement de seconde ligne chez les patients diabétiques de type 2. De plus, elle indique que les agonistes du récepteur du GLP1 donnés aux patients traités par metformine et insuline basale pourraient être intéressants, en particulier chez les patients qui présentent des hypoglycémies sévères.