Environnement urbain et activité physique

Une étude internationale montre que l'environnement urbain peut contribuer de manière importante à l'activité physique

Sallis J.F. et al. Physical activity and relation to urban environments in 14 cities worldwide : a cross-sectional study. Lancet2016 ; 387 : 2207-17.

La sédentarité est probablement responsable dans le monde de plus de 5 millions de décès chaque année. Une équipe internationale s'est donc donné pour objectif de documenter comment des caractéristiques mesurables de l'environnement urbain pouvaient être liées à l'activité physique, mesurée elle aussi de manière objective et cela dans un échantillon international d'adultes. Ils ont basé leurs analyses sur l'étude IPEN (International Physical Activity on Environment Network) qui est une étude transversale internationale coordonnée.

Les participants ont été échantillonnés à partir de quartiers offrant des possibilités de marcher et des statuts socio-économiques de niveau variables. L'étude a porté sur 6 822 adultes âgés de 18 à 66 ans vivant dans 14 villes de 10 pays sur 5 continents. Les indicateurs de possibilité de marche, d'accès aux transports publics et d'accès à des parcs étaient évalués dans des réseaux allant de 1 à 0.5 km autour de chaque adresse résidentielle des participants pour laquelle on disposait de systèmes d'information géographique. Les activités physiques moyennes quotidiennes d'intensité modérée à forte étaient mesurées avec un accéléromètre pendant 4 à 7 jours. Quatre des 6 caractéristiques d'environnement étaient liées de manière significative, positive et linéaire, à l'activité physique dans des modèles utilisant une seule variable : la densité résidentielle nette, la densité en intersection, la densité du transport public et le nombre de parcs. La distance au point de transport public le plus proche n'était pas liée à l'activité physique. La différence d'activité physique entre les participants qui vivaient dans les quartiers où une activité physique était plus facile à effectuer en comparaison de ceux dans lesquels l'activité physique était plus difficile allait de 68 minutes/semaine à 89 minutes/semaine, ce qui représente 45 à 59 % des recommandations d'exercice (150 minutes/semaine).

En conclusion, l'environnement urbain peut contribuer de manière importante à l'activité physique. La similarité des données d'une ville à l'autre, quels que soient les pays ou les continents, suggère que des efforts pour organiser l'urbanisation, les transports et les parcs pourraient être utiles en terme de santé publique.

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