Hypercholestérolémie et inhibiteurs de PCSK9
Hypercholestérolémie : avec les inhibiteurs de PCSK9, bien mesurer l'impact sur la glycémie et le poids corporel
Schmidt A.F. et al. PCSK9 genetic variants and risk of type 2 diabetes : a mendelian randomisation study. Lancet Diabetes Endocrinol 2017 ; 5 : 97-105.
Le traitement par statines et certains variants du gène codant l'HMG-CoA réductase sont associés à une réduction du LDL cholestérol et du risque de maladie coronarienne mais aussi à une hyperglycémie très modeste, une augmentation du poids corporel et une augmentation modeste du risque de diabète de type 2 qui, pour autant, est loin de dépasser les effets bénéfiques au plan cardiovasculaire des statines.
Afin d'analyser les associations entre les variants de PCSK9 et le diabète de type 2, une équipe internationale -britannique et néerlandaise principalement- a utilisé les données d'études de cohorte, d'études randomisées et contrôlées, d'études cas-témoins ou de consortium génétique pour estimer les associations entre les variants génétiques PCSK9 et le LDL cholestérol, la glycémie, l'HbA1c, l'insulinémie, le poids corporel, le rapport taille/hanche, l'IMC et le risque de diabète de type 2.
Les données étaient disponibles pour plus de 550 000 sujets et 51 623 cas de diabète de type 2. Les analyses combinées de 4 variants indépendants de PCSK9 (rs11583680, rs11591147, rs2479409 et rs11206510) lorsqu'ils faisaient diminuer de 1 mmol le LDL cholestérol étaient associées à une augmentation de la glycémie de 0.09 mmol/l (IC 95 % = 0.02-0.15), du poids corporel de 1.03 kg (0.24-1.82), du rapport taille/hanche de 0.06 (0.03-0.010) et d'un risque de diabète de type 2 de 1.29 (1.11-1.5). En revanche, il n'y avait pas d'association avec l'hémoglobine glyquée ni avec l'insulinémie à jeun ou l'IMC.
En conclusion, les variants de PCSK9 qui sont associés à des LDL cholestérol inférieurs sont aussi associés à des glycémies supérieures, un poids et un rapport taille/hanche supérieurs et une augmentation du risque de diabète de type 2.
Ces données confirment que dans les essais utilisant les inhibiteurs de PCSK9, il faut vraiment bien analyser les effets sur la glycémie et le poids corporel.