Obésité et chirurgie bariatrique
Obésité : comparaison de techniques chirurgicales bariatriques
Robert M, Espalieu P, Pelascini E et al.
Efficacy and safety of one anastomosis gastric bypass versus Roux-en-Y gastric bypass for obesity (YOMEGA): a multicentre, randomised, open-label, non-inferiority trial. Lancet. 2019 Mar 30;393(10178):1299-1309.
En chirurgie bariatrique, le by-pass simple (une anastomose) n'est pas inférieur au by-pass Roux-en-Y en termes de perte de poids et d'amélioration métabolique à 2 ans, mais présente plus de diarrhées, de stéatorrhées et d'événements secondaires nutritionnels liés à un effet mal-absorptif plus important. Des chercheurs français viennent de publier, dans The Lancet, les résultats d'une étude prospective de non-infériorité au sein de 9 centres d'obésité en France.
La technique de chirurgie bariatrique appelée mini-by-pass ou by-pass gastrique à une anastomose est de plus en plus utilisé dans le traitement de l'obésité morbide. Cependant, l'efficacité et la sécurité de cette procédure restent discutées.
Les auteurs ont réalisé un essai randomisé (YOMEGA) comparant les résultats de ce mini by-pass par rapport au by-pass gastrique standard de Roux-en-Y (RYGB). Ils ont inclus 261 patients âgés de 18 à 65 ans avec un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 40 kg/m2 ou à 35 kg/m2, avec au moins une comorbidité (diabète, hypertension artérielle, apnées du sommeil obstructives, dyslipidémie ou arthrose), ne présentant pas d'antécédents d'œsophagite, d'œsophage de Barrett, de reflux gastro-œsophagien grave résistant aux inhibiteurs de la pompe à protons et n'ayant pas eu d'intervention chirurgicale antérieure pour obésité.
Ils ont été randomisés en 2 groupes : mini-bypass (n = 129) ou au by-pass Roux-en-Y (n = 124).
Après 2 ans, le pourcentage moyen de perte d'IMC en excès était de -87,9% et de -85,8% dans chaque groupe, confirmant la non-infériorité du mini by-pass. Au total, 66 événements indésirables associés à la chirurgie ont été rapportés (24 dans le groupe classique par rapport à 42 dans le groupe mini-by-pass dont neuf (21,4%) étaient des complications nutritionnelles par rapport à aucune dans le groupe classique).