Diabète dans le Monde
Nombre de personnes atteintes de diabète à travers le monde et par région en 2017 et 2045 (20-79 ans)
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Le diabète partout dans le monde est en pleine expansion. Les chiffres annoncés par les instances internationales sont ceux d'une pandémie à l'échelle planétaire.
Selon l'OMS et la Fédération Internationale du Diabète :
o En 1985, une évaluation incertaine mais sans doute assez proche de la réalité, donnait
30 millions de diabétiques dans le monde.
o En 1994 puis 2000, une évaluation plus fine donnait respectivement 110 et 150
millions.
o En 2017 on en compte plus de 425 millions.
o En 2025, on en attend plus de 500 millions.
o Entre aujourd'hui et 2030, la prévalence de diabète passera de 8,3% à 9,9% de la
population mondiale.
Chaque année, 4 millions de décès sont imputables au diabète dans le monde. Les chiffres, en valeur absolue, sont sans doute très inquiétants mais ce qui l'est plus c'est la progression vertigineuse de la maladie. L'Incidence aura été multipliée par 15 (au moins) en
40 ans. Quelle autre maladie connaît un tel coefficient de croissance?
Le diabète n'est plus, aujourd'hui, une maladie des pays riches. En effet, en 2030, les pays en voies de développement compteront alors 76 % des patients souffrant de diabète dans le monde. Déjà aujourd'hui, les prévalences les plus fortes du diabète (entre 19 et plus de 24%) se trouve au niveau des pays arabes de la région du moyen Orient et des pays du golfe.
Toutes les 8 secondes, 1 personne meurt du diabète dans le monde, selon la Fédération Internationale du Diabète. C'est plus que le sida et la malaria réunis.
En 2010, 4 millions de personnes sont mortes des suites du diabète, soit 6,8 % de la mortalité
mondiale. La tranche d'âge la plus affectée se trouve entre 40 et 59 ans.
On constate depuis quelques années qu'avec l'augmentation de l'obésité chez les enfants le diabète de type 2 apparaît de plus en plus jeune. Le diabète de type 1 (10% des cas) et le diabète de type 2 (90%) se caractérisent tous deux par des prédispositions génétiques.
Plus importants que la composante héréditaire, les facteurs environnementaux (alimentation, activité physique) constituent un paramètre majeur de l'apparition de la maladie.
Le diabète, notamment celui de type 2 est très présent dans les pays à faibles ou moyens revenus dans lesquels on comptabilise 70% des cas diagnostiqués. On considère néanmoins que plus d'un
tiers des personnes atteintes ignorent leur maladie. L'Inde et la Chine sont particulièrement
touchées.
Le diabète est la quatrième cause de mortalité dans les pays développés, car cette maladie s'accompagne de nombreuses complications :
o 1ère cause de cécité acquise chez l'adulte ;
o 1ère cause d'insuffisance rénale ;
o 1ère cause de neuropathie invalidante, qui constitue la première cause
d'amputation non traumatique, car elle prédispose aux plaies des pieds en
provoquant une perte de sensibilité ;
o Risque de coronaropathie 3 à 5 fois plus élevé que chez le non diabétique. Cette affection d'un type de vaisseau sanguin de l'œil touche environ un tiers des diabétiques et constitue la première cause de cécité dans les pays industrialisés avant l'âge de 65 ans.
o Doublement du risque de développer une maladie cardiovasculaire chez les personnes diabétiques : entre 70 et 80 % des diabétiques décèdent d'un accident cardiovasculaire.
o Le diabète pèse entre 5 et 10 % dans les budgets de santé des pays développés.
Il constitue donc un très lourd fardeau pour l'ensemble des états du globe. C'est un véritable
fléau contre lequel les forces mobilisées actuellement sont très insuffisantes.
La Fédération Internationale du Diabète estime que le diabète dans le monde a couté plus de 727 milliards de dollars américains en 2017, soit 54 milliards de plus par rapport à 2015. Mais il faut remarquer que 80% de cette somme est affectée aux pays les plus riches qui ne comptent que 30% des diabétiques du monde. A l'opposé, l'Inde, avec 17% des diabétiques du monde, consacre moins de 1% de cette somme pour leurs soins.
Dans les pays développés, le diabète 2 est une très lourde charge, mais dans les pays à faibles revenus, il menace non seulement la santé mais aussi la prospérité. Sans prévention et mesures efficaces, il submergera les systèmes de santé et entravera la croissance économique.