Les ressorts de l’addiction au sucre et pourquoi ce n’est vraiment pas anodin...
Une récente étude publiée par la revue américaine Physiology & Behavior menée sur des rats montre que la consommation de sucre provoque un comportement impulsif qui se poursuit, et même s'intensifie, après que l'on ait arrêté d'en consommer. Comment l'explique-t-on ? A-t-on affaire à un phénomène de manque semblable à celui créé par les drogues ?
Il faut souligner que les rats et les hommes sont très proches en termes de comportements addictifs mais dans des délais plus longs chez l'homme que chez le rat. Les addictions vont venir plus lentement chez l'homme.
Anatomiquement, nous avons des capteurs réservés au goût sucré sur le bout de la langue reliés au "centre de récompense". Ce "reward system" est très important car il est dans la zone dite "hédonique" ou "du plaisir" du cerveau située entre le cortex et le cerveau reptilien, dit aussi cerveau primitif, archaïque et primaire, c’est-à-dire le tronc cérébral.
Le goût sucré agit sur le nerf glossopharyngien qui stimule le "centre de récompense" qui va sécréter de la sérotonine et tout va bien. Le problème, c'est quand vous êtes habitué à consommer beaucoup de sucre et que vous arrêtez.
Aussi, l'arrêt de la consommation de sucre, surtout quand celle-ci était excessive, pourrait entraîner chez l'homme des troubles du comportement. Une sensation de manque similaire à celle ressentie après la prise de certaines drogues.
Publié dans Grand public