Patients diabétiques de type 2 à haut risque d’événement cardiovasculaire: moins de complications cardiovasculaires et de décès sous empagliflozine.

Zinman B et al. Empagliflozine, cardiovascular outcomes and mortality in type 2 diabetes. N Engl J Med 2015;373.

Les gliflozines sont une nouvelle classe d’antidiabétiques qui agissent en inhibant le co-transporteur du sodium glucose au niveau du rein, ce qui favorise une glycosurie et améliore donc la glycémie. Si cette nouvelle classe thérapeutique a prouvé qu’elle améliorait l’équilibre glycémique et l’hémoglobine glyquée, on ne sait pas encore si, en complément du traitement habituel, elle a des effets sur la morbidité et la mortalité cardiovasculaires des patients diabétiques de type 2 à risque cardiovasculaire élevé.

Ceci a conduit à la mise en place d’une étude internationale où les patients ont été assignés de manière randomisée à recevoir soit 10 mg, soit 25 mg d’empagliflozine, soit du placebo, une fois par jour. Le critère d’évaluation primaire était un critère composite comportant le décès de cause cardiovasculaire, les infarctus du myocarde non fatals ou les accidents vasculaires cérébraux non fatals. 7020 patients ont été traités pendant une médiane de 3.1 années. Le critère d’évaluation principal est survenu chez 490 des 4 687 patients (10.5 %) du groupe empagliflozine 10 ou 25 mg et chez 282 des 2 333 patients (12.1 %) du groupe placebo. Le hazard ratio dans le groupe empagliflozine est de 0.86 (IC 95 % : 0.74 à 0.99, p = 0.04 pour la supériorité). Aucune différence significative n’était en revanche observée entre les groupes pour ce qui concernait les taux d’infarctus du myocarde ou d’AVC mais le groupe traité par empagliflozine avait significativement moins de décès de cause cardiovasculaire (3.7 % versus 5.9 % dans le groupe placebo, ce qui correspond à une réduction relative du risque de mortalité de 38 %). Le taux d’hospitalisation pour insuffisance cardiaque était également réduit (2.7 % vs 4.1 %, soit une réduction relative du risque de 35 %) de même que les décès de toutes causes (5.7 % vs 8.3 %, soit une réduction du risque relatif de 32 %). Chez les patients qui recevaient l’empagliflozine, seul le taux d’infection génitale était majoré, les autres effets secondaires étant comparables au placebo.

En conclusion, les patients diabétiques de type 2, à haut risque d’événement cardiovasculaire et qui reçoivent de l’empagliflozine en plus du traitement standard ont, en comparaison de ceux traités par du placebo, un taux inférieur de complications cardiovasculaires évaluées par un critère composite et un taux inférieur de décès quelles qu’en soient les causes lorsque l’empagliflozine est associé au traitement standard.

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